Test de la page 99 : ALTER EGO
Après les tests de la page 99 avec le roman MAHEL et le roman L’enfant du Soleil, je vous propose de découvrir celui du roman ALTER EGO.
Une plongée au cœur du livre
En ce début 2018, alors qu’une nouvelle rentrée littéraire s’annonce – il y a toujours la rentrée de septembre et celle de janvier – j’ai envie de vous immerger au cœur du livre.
Si la 4e de couverture et les premières pages interpellent, que penser du cœur du livre ?
Page 99 Alter Ego
Voici donc la page 99 de mon premier roman ALTER EGO.
“Il nous semble impossible de nous suffire de ce qui nous arrive. Enfin, pour mon cas, c’est ainsi.
C’est plus fort que moi, je dois comprendre. Je ne peux me résoudre à admettre qu’il y a une cause à ces mystères que j’ignore.
Ces Puissances, il y a forcément une explication.
Je marche, je marche sans me rendre compte que l’heure du déjeuner est dépassée depuis belle lurette. J’arrive sur le quai de la Fosse.
— La médiathèque ! Mais oui, pourquoi n’y ai-je pas pensé auparavant ?
Je gravis les quelques marches jusqu’à l’entrée et suis bousculé par des étudiants qui courent et qui braillent dans tous les sens. Je rentre la tête dans mes épaules, je n’aime pas ce genre de contact avec les gens. Je me sens toujours un peu agressé.
Je ne sais exactement où commencer mes recherches alors je pars m’installer au fond du bâtiment, près d’une baie vitrée, loin de tous, loin de leurs regards.
Peut-être que là, au moins, serais-je hors d’atteinte ?
Disons que je préfère rester prudent : au peu de personnes à qui j’ai voulu témoigner de ce qui m’arrive, j’ai toujours reçu de la moquerie ou de l’incrédulité.
Que penser ? Soit j’accepte le fait que je suis devenu fou et alors j’accepte d’être soigné par Patricia Le Roux, quoique je doute encore de ses méthodes peu orthodoxes. Soit je suis dans le vrai, je veux dire que je fais partie d’une expérience qui est donnée très rarement de vivre. Je choisis cette deuxième option.
Celui qui voit le réel derrière les apparences et prend le risque de le décrire en nommant les véritables responsables est accusé de fou ; le visionnaire est toujours accusé par l’homme ordinaire.”