Poésie : Terre de passage
Terre de passage
Marcher d’abord
Droit devant soi
Avec la chaleur l’accablement
La sueur
Les bras le cou
Brûlés appesantis
Les yeux frappés ne trouvant pas écran
Marcher encore
Et regarder autour de soi
Quelque chose de beau
Quelque chose de joli
Quelque chose de magique
Des petites pyramides de galets blancs sur le mont San Antón
Prient le ciel et clament
« J’y étais moi aussi ! »
Nájera
Ta douce région que berce La Rioja
J’arrive enfin
Le regard fatigué
Les jambes molles
Comme envoûté par le vin
Le vertige le sommeil
Nájera
Une même lumière durcit tes rives
Une même ombre te repose
Entre les rochers
Une même douceur
Poison enivrant
Qui me fait croire
Que je suis un homme
Que tout est possible
Que rien ne résiste
Ni ne persiste.
Extrait du recueil Au hasard du Chemin.