Les bons mots
Les bons mots et l’effet miroir : l’interrogation, le doute. Le comble pour un auteur.
La page blanche, les idées qui s’entrechoquent, la panique et le malheur.
Car c’est bien de cela dont il s’agit : j’en parlais déjà dans le feu Neil’s blog et le fossé se creuse, de plus en plus profond, de plus en plus béant.
Où sont les bons mots ?
Moi dont le métier est aujourd’hui de concevoir des articles Web pour des sites, des blogs, des agences de com, me voilà une nouvelle fois devant ce terrible constat : je n’écris pas.
Ou devrais-je dire, je n’écris plus. Plus de la même manière.
Depuis combien de mois ? Il me semble trop.
Beaucoup trop.
Une somme de doutes
Je me demande encore si je suis capable de m’atteler à cette tâche, si je peux encore écrire.
Peut-être n’ai-je jamais su écrire après tout ?
Peut-être ai-je épuisé mon stock de mots ?
Pourtant, des idées, j’en ai. La motivation est aussi présente même si elle est bringuebalante, mais le temps me grignote chaque jour un peu plus.
Je me dis aussi que j’ai des lecteurs, peut-être moins ces derniers temps, qu’il y a des personnes qui me suivent et m’ont suivi à travers chaque livre, tantôt en poésie, tantôt en roman, et souvent les 2 mon capitaine !
Mais, l’écriture est une ogresse, elle dévore son auteur.
Elle est maligne l’ogresse, elle sait torturer. Elle sait les chemins pour perdre son auteur, elle sait lui faire endurer des épreuves.
Juste pour voir, juste pour mériter.
Et beaucoup aimeraient mais il y a peu d’élus.
Pourtant, c’est un travail égoïste, individuel et pourtant entièrement tourné vers les autres. Paradoxal, n’est-ce pas ?
On écrit pour être lu. Ni plus ni moins.
Comme j’envie ces auteurs capables de pondre un livre tous les 6 mois, tous les ans !
Comme j’envie ces auteurs qui ont le luxe de pouvoir se consacrer uniquement à leur livre !
Revivrai-je cela ? Sûrement que oui. Enfin, j’espère.
Le mot bien trouvé
La recherche du bon mot.
Pas le mot-facile, pas le mot-qui-fait-plaisir.
Le mot qui évade, le mot qui libère, le mot qui interroge,
Le mot qui fait pleurer, le mot qui procure un sourire
Le mot qui soulage
Le mot qui manquait.
L’interrogation, le doute, le comble pour un auteur.
La page blanche, les idées qui s’entrechoquent et l’espoir d’un ailleurs.