Le sexe d’un livre
Alors que j’essaie de reprendre les rênes de mon clavier, alors que je me donne un coup de pieds aux fesses pour faire surgir à nouveau un semblant d’écriture, voilà une question quasi-existentielle sur le livre et la littérature qui me tombe dessus : le livre a-t-il un sexe ?
Statistiquement, les femmes seraient environ 53% à acheter un livre contre 47% d’hommes… Cela veut-il dire qu’il y a davantage de femmes qui lisent ?
Ou davantage de femmes qui lisent des livres de femmes écrits par des femmes pour des femmes ? Est-ce parce que ce sont elles qui détiennent généralement les clefs (et le porte-monnaie) pour l’activité culturelle de la famille ?
Le rôle de l’écrivain n’est-il pas de se glisser dans la peau de son héros ou héroïne à l’instar d’un Flaubert qui devient Madame Bovary (“Madame Bovary, c’est moi !”) ?
Autre exemple, Fred Vargas s’illustre superbement dans le genre policier alors que l’on pourrait croire que ce genre est l’apanage des hommes ! Alors peut-être que le livre n’a pas de sexe, doux ange hermaphrodite !
Et puis, on m’a dit déjà – et à plusieurs reprises – que j’avais une écriture féminine ! Qu’est-ce que cela veut dire au fait ? Existe-t-il une écriture féminine ? A quoi ressemble-t-elle ? Ou est-ce une certaine sensibilité qui s’exprime ?
Enfin, je dois l’avouer (et cela ne me dérange nullement, comprenez-le), mon public est essentiellement féminin (je dirai au pif 9 lecteurs sur 10 sont des femmes chez moi)… alors, allez comprendre ?