Les personnages thomasiens
Quand je suis en interventions scolaire ou quand je suis en salon du livre, il arrive qu’on me demande comment je construis un livre, notamment un roman.
Et la question revient souvent sur la création des personnages, les fameux personages thomasiens.
Everybody is a suspect !
Une fois que mon histoire est posée, que je sais où je vais aller et de quoi parler, je commence à inventer des personnages thomaiens.
Et là, c’est un grand moment, enfin pour moi.
Tout le monde y passe : les inconnus que je croise dans la rue ou que je vois dans les séries TV, les amis, la famille, les amis virtuels sur les RS, etc.
En bref, tout le monde est susceptible d’être une de mes victimes et de figurer dans un de mes bouquins.
Bon, d’accord, je ne décris pas entièrement une personne que je connais par exemple.
Je prends juste un trait de caractère qui m’intéresse et je le grossis 10 fois. Ou alors je transforme quelqu’un que je n’aime pas forcément et lui mets les travers d’une personne que j’ai croisée.
A ce stade, tout n’est que prétexte pour faire de ce personnage thomasien un véritable être vivant.
D’ailleurs, je parle souvent d’eux comme de véritables personnes.
Je me prends parfois pour un de mes héros en employant le “je” pour parler d’untel.
(Oui, je sais on est plusieurs dans ma citrouille !)
Les principaux traits des personnages thomasiens
Je sélectionne 4 grands traits chez mon personnage pour lui esquisser une personnalité :
Description physique
Est-il ou elle gros, maigre, grand, petit ?
Quelle couleur de cheveux ?
J’aime aussi déterminer leur date de naissance, ça m’aide à deviner des tempéraments en croisant avec des thèmes astraux que je fabrique à l’occasion (moi, malade ? non !).
Avec les “fous-bizarres” dans MAHEL, c’était un vrai plaisir.
Statut social
Genre de la famille, où vit-il ? Quel boulot exerce-t-il ?
A-t-il des activités annexes ? Quelles études a-t-il fait ?
Je décris aussi décrire son rapport aux autres, et précise sa situation familiale.
Description psychologique
Ici, je dépeins les gros manques psychologiques ou affectifs ou, au contraire, les excès qui le caractérisent.
Je précise son caractère : est-il quelqu’une de sérieux ? D’introspectif ? De farfelu ? D’ambitieux ? Etc.
Dans Les estranges aventures de Léonard de Plancy et dans L’enfant du Soleil, cette recherche était même indispensable.
Son idéal
Dans cette dernière partie, j’aime dessiner l’idéal du personnage thomasien. J’aime “deviner” ce dont il rêve pour lui, sa famille. Je cherche à identifier ses rêves, ses désirs, ses principes.
C’est ce que j’ai pas mal fait dans ALTER EGO.
Et pour terminer
Une fois que cela est fait — et pour chaque perso, cela peut prendre du temps — et que je considère que je “tiens” bien mon personnage, qu’il fait partie intégrante de mon Monde, je chois… son prénom et son nom de famille.
Bon, j’avoue il arrive aussi que le nom du personnage vienne en premier et m’inspire les descriptions.
Toutefois, le patronyme, notamment, symbolise souvent le caractère véritable du personnage ou en tout cas a un gros rapport avec ce qu’il est au plus profond de lui.
Voilà, j’espère que vous avez aimé cette petite plongée au cœur de mon “writing process”. Si vous avez des questions, n’hésitez pas ! J’ouvre les commentaires sinon utilisez Facebook ou Instagram !
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