Les petits carnets : Et le destin

et le destin

La citation du jour : “Le destin se contente de vendre, il ne donne jamais.”

Alors que mon roman Les estranges aventures de Léonard de Plancy, roman fantastique et diabolique de surcroît, s’apprête à paraître en poche courant 2017 (si, si !), voilà que cette petite phrase ressort de mes carnets.

L’histoire de mon héros, Léonard, peut entrer dans cette case : rien de ce lui arrive et de ce qui lui arrivera ne sera gratuit, à chaque étape, il perdra quelque chose de lui-même. Notons qu’en face de lui, il n’a pas n’importe qui non plus…

Soudain, je me repose la question et je regarde par-dessus mon épaule : tous ces grands Hommes, ces êtres d’exception d’un jour ou pour toujours, qui ont connu un destin incroyable (je pense tout de suite à ce musicien de blues, Robert Johnson, qui aurait vendu son âme au Diable lui-même pour acquérir cette dextérité et ce don à la guitare) et qui ont peut-être payé cher, parfois de leur vie. Qu’en est-il réellement ? Jusqu’où faut-il aller ? Jusqu’où peut-on aller ?

Quand je vois ces écrivains qui me fascinent et qui ont façonné mon panthéon littéraire, ces Rimbaud, ces Kerouac, ces Baudelaire, ces Saint-Exupéry, ces Morrison, etc… ils l’ont payé bien chèrement leur destin parfois fulgurant, comme une comète dans le firmament. Et pourtant, ils sont toujours là, à jamais. Certains sont devenus alcoolos, d’autres ont eu de graves problèmes de santé, d’autres encore en sont morts d’avoir voulu toucher les étoiles.

Est-ce moi qui ne regarde que ces destins extraordinaires uniquement parce qu’ils sont exceptionnels ?
D’autres ont bien sûr réussi, d’autres ont également eu une existence fantastique mais pour atteindre un tel niveau de talent, de célébrité, de reconnaissance, que faut-il pas donner de soi, de son oeuvre, de son travail, de sa sueur ?

Evidemment, je suis un pâle exemple à côté de ces “monstres”, moi qui ne suis pas beaucoup lu.

Alors oui, je me pose la question : jusqu’où aller ?
Et le destin alors, qu’en est-il ?
Rien n’est gratuit, encore moins le don et le talent, je le sais.