Illusion et perception

“La perception de l’horizon ne dépend pas de la grandeur de nos yeux mais de leur ouverture.”

Qu’appelle-t-on perception ? Est-ce que l’on peut voir, toucher, sentir, entendre, goûter ?
Ou, comme dirait Morpheus dans Matrix, n’est-ce pas une simple information, une impulsion électrique de notre cerveau pour mettre dans une case ce qu’il ne comprend pas, ce qu’il n’appréhende pas ?

Et plus largement, la perception de ce qu’on est, de ce qu’on fait, qu’en est-il alors ? Il est fort à parier que l’on ne fait/dit/écrit jamais ce que l’Autre comprend totalement, il existe toujours une part de soi qui reste ignorée.

Comme le dit Bernard Werber, “Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis, ce que vous voulez entendre, ce que vous entendez, ce que vous croyez en comprendre, ce que vous voulez comprendre, et ce que vous comprenez, il y a au moins neuf possibilités de ne pas se comprendre.”

L’écriture, cependant, peut – parce que les Mots font et défont l’imaginaire – orienter votre perception, l’écrivain peut décider de (dé)coder le message transmis, à l’insu de celui qui le lira.
Le pouvoir des mots.
L’auteur, comme dit Maupassant, se “fait illusion du monde, il est celui qui rend cette illusion vraie”.

Alors, d’après vous, quelle est la part de vrai, de faux dans ce que j’écris ?
Avez-vous, par exemple, réussi à définir quelques traits de mon caractère ou même esquisser les contours de ma personnalité en me lisant ?

Peut-être rien à voir avec la choucroute mais pour les curieux et ceux qui se mettent les méninges à l’envers, lisez cet article où Elon Musk reprend une théorie sur notre rapport avec la réalité virtuelle.